Séminaire sur :
" L'Appropriation Sociale,
l'Autogestion et
les Coopératives..."
Participez à une rencontre !
lundi 18 mars Salle 25 à
18H30
(niveau
-1)
Espace
Niemeyer
6 avenue Mathurin Moreau
Paris 75019
(métro Colonel
Fabien)
L'économie sociale et solidaire:
béquille du capitalisme ou outil subversif pour dépasser le capitalisme ?
avec Daniel Lescornet, ancien président de la fédération des mutuelles de France, président de
l’association la Fraternité en Art , Sciences et Social, membre du bureau de « l’Appel des Appels »
Espaces Marx, L'Omos, l’Association pour l’Autogestion, Copernic, le Cidefe, l’Anecr, la Fondation Gabriel Péri, le réseau Transform !
Si la notion de "biens" suppose la propriété, cela signifie que la notion de "biens communs" est probablement un oxymore.
Voici, entre autres, ce qui nous a occupé la dernière fois et ce n'est pas qu'une question théorique.
Je vais essayé de vous le faire toucher du doigt en quelques phrases, bien que ce soit une gageure.
À partir du XVII° siècle en Angleterre, les "enclosures", promues par les institutions publiques et les propriétaires terriens, ont cassé la tradition des "commons", puis poussé les paysans sans terre vers l'industrie naissante en permettant l'accroissement, la concentration et l'accumulation du capital.
Marx a réfléchi à cette question en 1842 et entre 1870 et 1880. Il a étudié ce qui a été, après coup, nommé par la classe dominante "vol de bois" , mais qui relevait avant les "enclosures" du droit coutumier.
Marx parlait de "droit des pauvres procédant d'une activité". Marx disait aussi à propos notamment du ramassage de bois : "mais la pauvreté a déjà son droit dans son activité !".
Alors ! À qui appartient une usine, mais également l'eau et l'air ?
Nous allons abordé l'écologie et le brevetage du vivant.
Aux USA, Monsanto a obligé des paysans à payer des brevets, car leurs cultures avaient été polluées par des OGM. Les semences polluées par Monsanto ont donc été considérées comme "biens" de Monsanto et, de ce fait, des paysans, qui ne demandaient rien à Monsanto, ont été condamnés à payer de folles indemnités.
Si, actuellement, sur les étiquettes des biens alimentaires que vous achetez, pour des produits considérés sans OGM, il est écrit 0,9% d'OGM , c'est qu' il devient impossible de procéder autrement pour cause de pollution d'OGM. Ce sont les agriculteurs bio qui sont, ironie du sort, acculés à réclamer cet étiquetage.
Vous le comprenez ! Le brevet, la propriété sur le vivant tue la culture paysanne et la biodiversité.
Je vais vous laissez faire le lien entre tout ce qui a été énoncé plus haut.
Dans ce groupe de travail, nous cherchons des concepts opérants pour comprendre et changer le système. Nous cherchons également à comprendre le lien entre "biens", propriété et État. Nous examinons la nécessité de ne pas prendre l'État tel quel (leçons marxistes de la commune) et de fonder le droit sur la co-activité, l'intérêt commun et donc la finalité de nos activités.
Cette réflexion est en résonance avec les luttes actuelles dans le monde entier.
Pour la préservation des semences, de l'eau, de l'air et des outils de travail, notre combat se poursuit et commence dans la réflexion.
Avez-vous maintenant touché du doigt l'utilité concrète de ce travail parfois laborieux, mais enthousiasmant ?
Théo DUCHON