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Wagram transcrit ? L'heure de vérité.

 

« Ce n'est pas au parlement de faire la loi... » ( L. Parisot). J'avais noté cette phrase, cela fait quelques mois. La relire aujourd'hui m'a fait un choc.

 

 

 

Voilà, ce que Parisot disait le 15 janvier 2013 :

 

« c'est totalement un accord historique. En tout les cas, il sera voté en l'état par le parlement. Il est essentiel que l'Assemblée Nationale respecte à la lettre le texte adopté par les organisations syndicales signataires... Si les parlementaires changent des paramètres... Nous dirions que ce n'est plus l'accord que nous avons signé et nous mettrions ça suffisamment en cause pour que les investisseurs étrangers changent d'avis sur la France ».

 

 

 

Hollande, le 28 mars 2013 :

 

« L'engagement que j'ai pris devant les partenaires sociaux, ceux qui ont signé, c'est que ce serait tout l'accord, rien que que l'accord... Il peut y avoir des corrections qui améliorent et toute correction devra être approuvé par les signataires ».

 

Les partenaires sociaux (les ''Pas-Tout-Seul'') en question sont minoritaires, selon les règles de représentation signées en 2008. le gouvernement a choisi de faire signer, au pas de charge, un ANI conforme à ses projets, en suivant les règles de représentation datant de... 1966.

 

 

Hollande n'a nul besoin des menaces (citées plus haut) de Parisot pour respecter la lettre de Wagram. Ces menaces n'étaient, d'abord, qu'un effet de manche en direction du patronat de l'IUMM, destiné à défendre son troisième mandat pour le poste de patronne des patrons.

 

 

Le projet du gouvernement, c'est celui de la proposition 55 du candidat Hollande. Ce projet s'inscrit dans une volonté de promouvoir une « démocratie ''sociale'' », dans la lignée de la cogestion à l'Allemande ».

 

« À une droite qui n'a eu de cesse que de vouloir réduire la place des syndicats a répondu une gauche qui a eu tendance à préempter le social pour son seul compte comme si le temps politique l'emportait sur tous les autres. C'est ce malentendu qu'il faut lever et ce hiatus qu'il faut combler » (Hollande)

 

 

« On avance vers une cogestion à l'allemande, vers une plus grande implication des salariés à la stratégie d'entreprise, que ce soit à la fois par leur participation au conseil d'administration – l'engagement 55 de François Hollande–, ou à travers les procédures d'information-consultation qui seront désormais élargies aux questions de stratégie d'entreprise »(Germain, rapporteur de la loi pour la transcription de l'ANI)

 

 

Ce "rétablissement du dialogue sociale"flexi-sécuritaire, si il a été prôné par Hollande autant que par Parisot, est allé à la rencontre de la stratégie d'accompagnement social développée par une partie des partenaires sociaux emmenés par la CFDT.

 

Chérèque, conscient, l'avait librement exprimé : "Quand on ouvre une négociation emploi qui va traiter des mutations économiques et du maintien dans l'emploi, moi j'appelle ça une négociation compétitivité emploi. Cela fera mal à certains mais c'est comme ça"( le 10 juillet 2012).

 

 

« La conception dogmatique de la lutte de classe ouvrière et la notion d'appartenance des individus à des groupes solidaires doivent être abandonnées » dans un texte de Hollandeécrit en 1984 et rapporté par J-L Mélenchon dans « En quête de gauche ».

 

Le projet des libéraux, solfériniens ou pas, est : de remettre en cause la hiérarchie des normes (Depuis le temps, vous devez le comprendre !). L'édification du droit du travail repose sur une idée simple, le contrat de travail est un contrat inégalitaire. Seul la loi, qui dit l'intérêt commun protège, car le demandeur d'emploi n'est pas en mesure de discuter librement de ses clauses.

 

Le parlement doit donc faire la loi, qui dit l'intérêt général. Le code du travail contenait dans ses articles le fruit de dizaine et dizaine d'années de luttes, de souffrance et de refus de la précarité et de la flexibilité, intrinsèques  au capitalisme,  depuis ses débuts . Le dynamitage du code du travail est un jour sombre et un casus belli.

 

Barroso déclarait au Parlement Européen en référence à l'ANI : « Je tiens à souligner l'importance de l'accord entre les partenaires sociaux, en ce qui concerne le marché du travail, qui montre montre la possibilité de trouver des solutions, qui peuvent garantir la flexibilité pour les entreprises ».

 

 

Vous avez compris, la question est globale, c'est pourquoi pour la troisième fois dans cette série d'articles, la citation de J-C Mailly   vous sera rappelée : 

 

"Le plus grave, c'est le pacte budgétaire européen, car il entraîne une logique d'austérité.Il a été voté sans être renégocié. Pour FO, c'est un désaccord de fond. L'accord de flexibilité en découle directement."

 

 

L'heure est grave, le gouvernement s’apprête à légiférer par ordonnances pour empêcher la discussion de Wagram et pour que l'ANI s'applique dès le mois de mai ( en tout les cas, ce sont les souhaits de Sapin).

 

« c'est totalement un accord historique. En tout les cas, il sera voté en l'état par le parlement. » (Parisot).

 

« L'engagement que j'ai pris devant les partenaires sociaux... c'est que ce serait tout l'accord, rien que que l'accord...  ». (Il y a deux jours, Hollande)

 

« Il est essentiel que l'Assemblée Nationale respecte à la lettre le texte adopté par les organisations syndicales signataires » (Parisot).

 

« toute correction devra être approuvé par les signataires ». (Il y a deux jours, Hollande)

 

Tout commentaire est superflu devant une telle partition symphonique jouée par l'ensemble des libéraux, solfériniens ou pas, partenaires sociaux compris (Nous  aurions pu citer Raffarin, Copé, Laurent Berger, des solfériniens et c.).

 

 

Avec crainte, nous retenons notre souffle. Celui du premier boulet de canon ne passera pas loin de nos oreilles.

 

 

Bon courage ! Restez mobilisés quoiqu'il arrive !

 

 

Théo DUCHON.

 

 

 

Le FdG organise un meeting contre l'ANI. Le 3 avril, à

Malakoff à 19h 30. 13 avenue Jules Ferry. Avec Delapierre.

 

À Boulogne, ce sera le 26 avril à la salle fougères à 19h 45.

Dans le centre ville, sous la place en face des cinémas.

Avec Fabien Gache ,syndicaliste CGT ; Caroline Bardot,

inspectrice du travail et Guillaume Étiévant.

 

Tag(s) : #Accords MEDEF, #Tribune
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