Le débarquement de Batho. Juste un bon coup de com ?

Que Delphine Batho ne soit ni une oie blanche, ni une faible femme, cela ne nous intéresse pas. Seul compte les lièvres qu'elle vient publiquement de soulever.

C'est pourquoi, nous la remercions pour l'ensemble de ses prises de positions, qui vont peut-être permettre aux citoyens de se désengluer du vote utile et de mieux comprendre pourquoi il faut rompre avec la mortifère Alternance *, mais aussi de comprendre que les enthousiasmantes solutions de l'Alternative ne sont pas du tout fantaisistes.

La charge de Delphine Batho est sévère : « Mon éviction est un message à l'égard de mes collègues : pour leur dire que c'est fini, la collégialité au sein du gouvernement ». Resserrez les rangs et fermez vos gueules sinon …

Si, comme elle l'énonce de surcroît, le gouvernement est sous l'influence des forces économiques de l'argent avec relais oligarchiques, cela signifie que la démocratie est de facto abolie.

Ce n'est pas une découverte en soi, mais pour un citoyen lambda, quel choc ! D'autant que c'est Batho qui le dit.

Si le débarquement pugnace de Batho est une belle réussite, ce n'est que la première bataille.

[ * Bipartisme, pensée économique-politique unique, système oligarchique, monarchie républicaine et c... Changez de têtes d'affiche pour ne rien changer fondamentalement, bref le changement tranquille dans la continuité sarkosyste et vice-et-versa. Le FN inclus. ]

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Car, dans cette affaires, il est aussi question de contester les projets politiques globaux, où les intérêts 'court-termistes' obèrent l’existence même de tout l'écosystème, qui permet à l'espèce humaine de vivre. Ne l'oublions pas, nous sommes entrés dans la 6ème extinction des espèces.

C'est , dans le dernier tiers de cette article, que nous évoquerons peut-être la question de la transition écologique et de l'Usine à Gaz de schiste qu'on nous prépare et qui est au cœur du 'débarquement' de Batho.

En attendant nous allons questionner « la geste » chevènementiste en examinant l'histoire de la fin du 20 ème siècle. Nous ferons ainsi retour sur certaines postures politiques et réfléchirons à leur impact, histoire d’affûter le tranchant critique de nos raisonnements.

Maître Vidalies a eu l'outrecuidance d'instrumentaliser « la geste verbale » chevènementiste *¹, afin de justifier l'expulsion de Mme Batho. C'est une façon de dicter les bonnes manières et de renvoyer Delphine Batho dans les cordes de l' hooliganisme politique. Cette aspect-là mérite aussi réflexion.

Que le comportement de chevènement ait été récurrent face à un certain type de situation, cela n'en fait ni un modèle, montrant son efficace, ni une jurisprudence, dans le moule duquel les opposants devraient accepter de se couler, pour faciliter la tâche des apparatchiks.

Ces prescriptions en direction des ministres dissidents ont vocation à s'étendre aux députés (voir ANI, amnistie des syndicalistes), voire au parti afin qu'il reste Croupion et ferme constamment sa gueule. C'est pourquoi ce qui suit devait être écrit.

[ *¹ « Un ministre ça ferme sa gueule et ça démissionne » ]

La geste chevènementiste... pas si flamboyante...

Démise... Remerciée... En vacances... Congédiée … Virée … Expulsée ... Débarquée ... et c. ?

Nous essaierons d'aller au delà du factuel et de tisser du sens pour aujourd'hui, en faisant retour à notre histoire (il y a plus de 30 ans), que certains d'entre vous ignorent ou ont peut-être déjà oublié. Examiner le passé, ce sera faire de la politique pour maintenant, vous vous en rendrez certainement compte.

Nous allons commencer par citer quelques précédents dans l'histoire solférinienne. Histoire, qui ne s'est pas amorcée à l'occasion des frimas de fin d'hiver en 2013.

Histoire, qui n'est pas née non plus des dernières pluies de printemps, pourrissant notre saison des cerises.

Cette histoire, qui procède d'un long cheminement, devra un bien un jour ou l'autre être mise à plat.

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Alain Bombard, ça ne nous rajeunit pas, était un médecin biologiste, qui a voulu montrer comment un naufragé pouvait survivre.

S'intéressant à la mer, l'écologie s'est imposée à lui.

À bord d'un canot pneumatique bricolé, sans vivre et sans eau, il a traversé en solitaire l'Atlantique en 65 jours dans des conditions précaires. Les canots de sauvetage en service, depuis lors, sur les bateaux sont conçus sur son modèle.

Puis, Alain Bombard a participé dans les années 70 à des émissions de télévision, qui ont fait progresser la cause écologique. Il a contribué aussi à faire élire F. Mitterand.

En mai 1981, Alain Bombard est nommé secrétaire d’État à l'Environnement, sous Mauroy. Alain Bombard quittera ce poste un mois plus tard "parce qu'il dit trop ce qu'il pense".

Ce naufragé volontaire et aguerri n'a pas tenu 1 mois, dans les ors et les moelleux maroquins ministériels, où naviguent les pires espèces de requins.

Rendons-nous à l'évidence, l'oligarchie n'est pas née non plus de la cuisse de Jupiter d'un monarchisme républicain récent.

Les différends se sont cristallisés autour de la chasse à courre.

Alain Bombard souhaitait l'abolir. Pourtant, ce n'était pas en soi une déclaration d'enragés d'ultra gauche.

N'attendant pas que l’hallali sonnât, Alain Bombard s'est éclipsé 'fissa'.

Ce qui lui permit peut-être de poursuivre une carrière de député européen de 81 à 94.

C'était, en quelque sorte, un précurseur, à bas-bruit, de la geste chevènementiste, déjà peu fracassante en elle-même.

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En mars 1983 Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche, démissionne du gouvernement pour protester contre la "parenthèse libérale".

Mitterrand l'avait taclé en parlant à son propos de « bureaucratie tatillonne » pour ne pas dire bureaucrate. Chevènement n'en peut plus.

Il rumine sans doute la séquence précédente.

Rocard, qui n'a jamais supporté le programme en 110 propositions (programme PS pour 1981, rédigé par Chevènement ), sauf à ce qu'il serve uniquement d’appât pour les voix communistes, l'attend avec Mauroy en embuscade.

Le programme en 110 propositions est l’œuvre du CERES ( Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste, l'aile très à gauche du PS de l'époque).

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Voici comment Chevènement en parle :

« Mitterrand m'a confié la rédaction du programme du PS pour 1974 ''Changer la vie''....

Mitterrand qui nous (CERES) craignait un peu m’avait dit en 1974 avant le Congrès de Pau, '' si vous dépassez 20% des mandats, je vous mets en minorité '' (Le PS était composé d'une constellation de tendances). Nous avons fait 25%, il nous a mis en minorité. On y est resté quatre ans, de 1975 à 1979. Nous étions en pénitence…. ».

Mitterrand avait eu besoin du CERES pour obtenir la majorité au Ps en 1974,

puis il en aura besoin avec le programme en 110 propositions, rédigé par Chevènement, pour remporter les élection de 1981.

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C'est dans ce contexte et sur la suspicion d'être un 'bureaucrate tatillon' , qu'en 1983 Chevènement déclare : "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne".

Bon ! Il a eu raison de refuser un ralliement à "la seule politique possible", ralliement qui ouvrit les vannes, en France, au libéralisme décomplexé, relevant la tête sous toutes les latitudes en se mondialisant.

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Mais, a-t-il fait avancer ses positions 'anti-parenthèse libérale' dans la société ou ailleurs par son ''je ferme ma gueule, je démissionne'' ?

Dans la population, sa geste était illisible, juste perçu comme une posture morale, pas politique. Pour le vulgus pecum, il a simplement fermé sa gueule et entériné par sa démission ce qui allait suivre.

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Chevènement est un étatiste forcené, qui vénère l'Ordre. Il ne manque pas de courage, mais s'est construit des entraves 'politico-morales'. Ce n'est bon ni pour l'émancipation, ni pour la révolution. Cet homme partagé n'est tout bonnement pas révolutionnaire et garde un pied institutionnel dans le système.

C'est facheux ! Quand on y laisse un pied , le résultat est le même que quand on y glisse la main...

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Chevènement, légitimiste, n'a pas eu de stratégie d'autonomie conquérante. Persuadé, qu'il était dans le vrai et que donc il était raisonnable de penser, que la majorité du Ps se rallierait sur les positions du CERES. C'était compté sans tonton (Mitterrand) et sans l'appareil solférinien, que le CERES lui avait livré en lui donnant une majorité.

Pas guéri et un peu masochiste, Chevènement devient Ministre de la Défense des gouvernements de Michel Rocard (1988-1991). Les conditions dans lesquels Chevènement doit exercer sont exécrables. Il est en désaccord sur la guerre contre l'Irak, mais il ne monte toujours pas vraiment au filet et ne médiatise pas ses différends.

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Selon le schéma qui devient habituel, il démissionne le 29 janvier 1991.

Il a fermé sa gueule, puis a démissionné. Est-ce cette méthode, qui lui a permis d'être réélu député de la Nation lors d'une élection législative partielle (10 juin 1991) ?

Que ressent le ''lion * de Belfort'' en se remémorant la pénitence subie en 1974 ? ''si vous dépassez 20% des mandats, je vous mets en minorité '' (Mitterrand), cette phrase insupportable d'apparatchik. Il n'est même pas sûr qu'elle ait pesé dans les décisions de Chevènement. Puisque, pour Chevènement, quoiqu'il arrive, L’État, l'appareil partidaire, c'est complètement du beau, du bon et la suite en boucle.

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[* Ville/bastion politique de Chevènement, où se dresse la statut de 11 mètres d'un lion, il faut le noter, blessé ]

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Finalement, il quitte la direction du PS en juillet 1992 afin de faire campagne pour le NON au traité de Maastricht, pas parce qu'il a eu des poussées d'acné soixante-huitardes.

En avril-mai 1993, Chevènement démissionne du PS et transforme le Mouvement des Citoyens (MDC) en parti politique, dont il devient président.

Va-t-il enfin faire vraiment preuve d'autonomie, casser la baraque ? Suspens insupportable !

Obstiné, voire obtus, Chevènement remet le couvert comme Ministre de l'Intérieur du gouvernement de Lionel Jospin. Il démissionnera le 29 août 2000 pour s'opposer au projet de loi régionaliste de Lionel Jospin.

Pour Chevènement, L’État et l’Ordre républicain prime sur toute autre considération

Son crime fantasmé de lèse Jospin en 2002 est irrémissible aux yeux des solfériniens de l'époque. Il fait preuve d'autonomie, c'est l'ennemi intime, que l'on méconnaissait. (Il serait utile d'analyser la défaite de Chevènement, des éléments de réponse sont dans le livre de Coquerel : « Au cœur du Front de Gauche »).

Sa gueule,

il n'a pas fermé,

puis il s'est levé.

Très cher.

Il va le payer .

Plus qu'en pénitence, la planche bien savonnée,

Chevènement perd Belfort la même année.

Le PS préfère, l'UMP laisser gagner .

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Il fait peur. Des traits d'humours aigrelets le transpercent « Chevènement ! Il se sort de tout, même du coma ! » Allusion au mois de septembre 1998, où, à la suite d'une anesthésie, il est resté plus de 8 jours dans le coma. Il sera surnommé ''le miraculé de la République''. En 2002, certains auraient souhaité qu'il ne le fut pas. Pourquoi pas lui couler les deux pieds dans du béton et le plonger dans l'océan de l'oubli.

Dès 2012, Chevènement semble avoir compris la leçon, mais pas de la façon espérée par tout le monde.

En votant avec le PRG en 2012, il empêche l'adoption de la loi contre les licenciement boursiers au Sénat. Chevènement est président du groupe ''Rassemblement démocratique et social européen'' (RDSE). Dans ce groupe, on y trouve Jean Marie Bockel ainsi que Gilbert Barbier (UMP).

A-t-il juste obéi à une discipline de groupe ? Qu'est-ce qui prime pour lui ? Quelle discipline ? Pour quelle finalité ?

Il est important que chacun d'entre nous se pose régulièrement ce genre de question. La banalité du mal, même partidaire comme l'eau sur le fer, oxyde l'humain.

Le lion de Belfort a perdu définitivement sa crinière et son mordant. Il a choisi l'Ordre et ferme sa gueule sur le TSCG. Décevant !

Il ne rugit plus du tout et démissionne complètement. C'est sans surprise, qu'on le verra apporter son soutien à Hollande le 13 mars 2012.

Fermer sa gueule ou démissionner, ce n'est en fin de compte que démissionner et fermer sa gueule. Le nouveau Chevènement vieilli se montre donc maintenant plus conséquent et plus rationnel qu'avant.

Il ne démissionne plus, ferme sa gueule et tant qu'à faire adhère à un appareil et à ses communications.

Mme Delphine Batho à la suite des circonstances et par choix réagit différemment. Vous le remarquez, ça n'a pas le même effet.

Elle ouvre sa gueule et son acte produit non seulement son expulsion, mais aussi une médiatisation, qu'elle maîtrise à merveille.

On la débarque ? Bon ! alors elle débarque combattante et renverse sans afféterie les pièces de l'échiquier gouvernemental.

Réjouissante ! Une emmerdeuse intégrale !

Chevènement n'aurait pas pu.

Le résultat : les Français semblent apprécier son courage et semble aussi comprendre en partie les enjeux autour de son expulsion.

A-t-elle pensé qu'ils n'oseraient pas l'expulser ?

Delphine Batho se montrait jusque là bonne élève gouvernementale et avaleuse de couleuvres. Nous vous ferons grâce de déployer son parcours et son palmarès, qui ne la destinait pas au donquichottisme. Batho menait bien sa barque sociale politicienne.

Quel grain de sable a bloqué les rouages et changé peut-être son destin. Nous savons pas si ce n'est que du courage ou si, involontairement, elle a déclenché des mécanismes, qui la dépassent. En tout cas, elle semble posséder assez de discernement pour chevaucher ces mécanismes et les accompagner dans un sens pour l'instant, qui, nous, nous convient.

Cela a-t-il commencé par sa décision de dire non aux gaz de schiste dans un climat politique où le Ps ne fait plus rêver, mais pousse à la contestation.

Le problème, c'est que les autres solfériniens 'velléitaires' pondent des motions, qui pèsent autour des 10 à 20% au Ps, sans parler des primaires.

Il est vrai, que chez eux la contestation n'est qu'une posture et qu'il suffit de frapper sur bord de la gamelle avec une grosse louche en bois pour les voir se mettre au garde-à-vous le petit doigt sur la couture.

Quand gaz de schiste rime avec oligarchie

Le problème, c'est que cela touche à l'énergie et aux portefeuilles des puissants et de leurs lobbyes, à la croissance. Nicole Brick, écrasée sur le mur des forces économiques, s'est prise une tuile gouvernementale sur la tronche, à la suite de son refus d’accorder à Shell des autorisations de forage pétrolier au large de la Guyane). Ça n'a pas alerté Batho, qui avait pris sa suite sans états d'âme. Batho n'avait pas montré jusqu'à présent le moindre signe de velléité écologique.

Ayant glissé la main dans la machine à contester l'usine à gaz de schiste, elle s'est faite, entre autre, l'ennemi de Philippe Crouzet, président du directoire de l'entreprise française Vallourec.

Or, cette entreprise est leader mondial des tubes sans soudure, notamment utilisés dans l'exploitation des hydrocarbures de schiste.

Le 11 juin, Philippe Crouzet et ses cadres de Vallourec se sont rendus aux USA à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle usine du groupe à Youngstown (Ohio). Une zone stratégique où Vallourec réalise déjà 29 % de ses 5,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Comment penser que Philippe Crouzet puisse laisser une pimprenelle chier dans ses bottes, d'autant qu'il a les moyens de lui pourrir la vie, vous verrez comment.

Lors d'une conférence de presse au USA en présence des actionnaires nord-américains, Philippe Crouzet explique que le problème Batho est en voie d'être résolu.

L'épouse de Philippe Crouzet n'est autre que Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande. Tout ce joli monde a usé ses fonds de culotte, côte à côte, sur les bancs de l'ENA, dans la fameuse promotion Voltaire.

Encore l'oligarchie ! Ils ne sont pas nombreux, toujours les mêmes dans les bons coups et ils nuisent un maximum à l'intérêt générale et à la démocratie.

Batho se sent menacée

En agitant non seulement la disettes des dotations budgétaires, en agitant aussi le schiste et le nucléaire, Batho pouvait penser créer de la solidarité et un mouvement important de solidarité.

Que nenni ! Ces collègues qui partagent ses points de vue, en off, ni ne démissionnent, ni ouvrent leur boîte à camembert. Ils

sont derrière elle et s'écrasent.

Certains écologistes, parmi les têtes d'affiche, disent une chose et son contraire, Dominique Voynet plus que les autres pour le contraire, et décident en fin de compte d'avaler de continuer des couleuvres, jusqu'en automne, après le congrès, pour être bien sûr qu'elles ont bien le goût des couleuvres du renoncement, vrai de vrai. Les municipales ne sont pas loin.

Batho n'a peut-être pas réalisée, qu'étant issu de l'appareil et proche du pouvoir, ses critiques étaient d'autant insupportables, car susceptible de produire des émules et de convaincre le vulgus pecum.

Pour les solfériniens, Batho combien de divisions ? Mais elle ne pèse même pas 17% aux primaires. Comment les solfériniens ne gêneraient-ils pas de faire un exemple pour resserrer 'la solidarité gouvernementale' ?

La meilleur défense est... Batho n'a plus le temps d'ergoter.

Le débarquement de Batho. Une guerre totale avec attaques tous azimuts.

Premièrement, Batho accuse le gouvernement de céder à "certaines forces économiques qui n'acceptaient pas le niveau d'ambition qu'[elle] fixait pour la transition énergétique" et "qui voulaient [sa] tête".

Sergio Coronado (député EELV) commente ainsi : « Les relations incestueuses de l'industrie avec l’État ne datent pas d'aujourd'hui. La vérité, c'est qu'il existe des résistances colossales au changement de modèle de développement, et que Delphine Batho menait avec une conviction croissante la bataille de la transition énergétique »

Deuxièmenent, moyennant quoi il ne faut pas s'étonner que le budget soit « mauvais », que les dotations pour son portefeuille soient en recul de 7% avec suppression de 1 093 emplois dans son périmètre et que ce soit le ministère qui de loin subi la plus forte baisse. Ce qui signifie que l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), avec 500 postes en moins aura de grandes difficulté pour fonctionner. C'est inacceptable !

Ce budget « marque un tournant par rapport à la volonté de mener à bien la transition écologique. Je n'ai pas accepté cela en silence ».

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Cette décision budgétaire en berne n'est pas compréhensible compte tenu des urgences environnementales et de la transition écologique, qui pourrait face à la ''crise'', apporter des solutions genre de nouveaux emplois et une bonne croissance durable.

"Le temps est venu de reprendre la main du changement, j'appelle la gauche à un sursaut en faveur de l'écologie de l'espoir et des générations futures". Rajoute Delphine Batho.

Troisièmement, Mme Batho critique des choix sociaux économiques qui impactent politiquement : « Ce que je n'accepte pas, ce n'est pas de faire des compromis, c'est le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays »

« la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays ». Sur ce coup, Mme Batho rend un incommensurable service à tous.

L’Union genre Gauche pluriel en se bouchant le nez et en mettant son mouchoir sur les exigences sociales, pour électoralement ratisser large, serait la voie la plus courte pour mener au fascisme.

D'autres avant elle, peu nombreux, l'avait dit au Ps. Mais si c'est Batho qui le dit et dans le contexte où elle le dit, cela prend un tout autre relief.

Après le pataquès d'Enfer de Batho, difficile pour beaucoup de militants écolos de supporter leurs leaders drogués à la couleuvre et aux strapontins éjectables gouvernementaux.

Repentez-vous bande d'hypocrites ! la recomposition approche ! Et les guichets seront bientôt clos !

Aujourd'hui, l'affaire Batho, c'est, pour les Solfériniens, la découverte, que, en leur sein, un ennemi intime peut imprévisiblement prospérer ; que leurs contradictions internes peuvent leur exploser en pleine face.

C'est pourquoi il n'y aura pas de quartier.

Bon courage Delphine !

Théo DUCHON

post scriptum :

nous n'avons pas eu la cruauté de vous scotcher à cet article, au moment des premières chaleurs, en traitant de la mauvaise foi de ' l'opposition alternante ' sur la question des gaz de schiste ; ni de la duplicité de Placé face au ''on sort ?! On sort pas du gouvernement !? Et c ... Et c ...

Tant pis pour vous !

Ces vacances seront chargées en rebondissements :

L’urgence sociale se sera les Fralib.

Leur lutte est emblématique. Ce sont les Lip + d'aujourd'hui (on produit ! On vend ! On se paie), car il se questionne sur la finalité même de leur production.

Après plus de 2000 jours de combat, ils sont à un moment charnière de leur lutte.

Nous y reviendrons, mais pour ce faire, il nous faudra réfléchir sur les Lip.

Et puis encore les retraites...

Il faudra que nous soyons attention le 18 juillet, car les conclusions au sujet des débats nationaux, sur la transition énergétique, seront rendus publics. À suivre ! ATTENTIVEMENT--

Pas de trêve pour la lutte des classes !