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 Le ''populisme'' et le ''parler oligarque'' ?

 

 

 

Les médias ne se posent jamais la question du ''parler oligarque''. Si cette chose existe, ils ne peuvent qu'en user et en abuser à longueur de colonnes et au fil des ''é-mictions'' télévisés d'informations ou pas.

 

Pourquoi aborderaient-ils la question du ''parler oligarque'', ils savent bien qu'ils s'infligeraient immédiatement un effet Dracula ? La lumière dissolvant leurs subterfuges. C'est impensable ! Une chose, dont on ne discute surtout pas, reste furtive et efficace. Elle n'est ni mise à distance ni dénoncée ni décortiquée.

 

L’auto-conservation et la défense de leurs intérêts vitaux propres et communs à l'oligarchie, dont ils sont les serviteurs et commensaux, ne leur commanderaient-ils pas un motus et bouche cousue sur la question ? 

 

Pourtant, nous assistons bien à des débordements verbaux, des mensonges et des sophismes démagogiques avec des contenus, qui leur sont propres ; également à une grande violence vis-à-vis de leurs contradicteurs (l'autre gauche et en particulier contre Mélenchon). En parallèle il s'exprime une solidarité et un élan compassionnel envers les ''alternants'' touchés (Cahusac, Wœrth par exemple). Alors est-il possible de concevoir un ''parler oligarque'' comme pendant à l'expression populiste ?

 

Nous ne définirons pas les diverses acceptions du terme ''populisme''. Contentons-nous de considérer que, communément, le populisme mettrait en accusation les petits groupes d'intérêt particulier de la société, qui, par leur nature, provoquent des dysfonctionnements économiques et démocratiques, en oblitérant l'intérêt commun . Bref en se positionnant contre l'oligarchie (définie ici à minima par commodité) et ses maux.

 

Pris dans ce sens-là, il est légitime de réagir contre l'oligarchie par une saine contestation citoyenne, qui ne passe pas toujours par le canal d'un parti. Une Constituante déborde des partis. Ce n'est peut-être pas confortable, mais inévitable. N'oublions jamais qu'en Amérique latine, notamment, le peuple s'est révélé très politique dans la dynamique du « Que se vayan todos », alors qu'il n'était plus encadré ni par des partis, ni par des syndicats, ces organisations traditionnelles ayant failli.

 

 

Il faut reconnaître que ce peuple a su fonctionner comme un collectif de citoyens parfaitement déterminés à prendre leurs affaires eux-mêmes en main et capable de dire l'intérêt commun face à des incapables parfaitement identifiés et minoritaires, qui, dans un égoïsme criminel, les ont mené au bord du gouffre.

 

 

Le ''tous pourris'' confus, sans objectif, juste mû par une dynamique de haine, est défavorable à l'émancipation et canalisable par le système. Car, force est de constater, que ce ''tous pourris'', plombé par un apolitisme de mauvais aloi, voire saturé de sentiments ''antipolitiques'', est alimenté par un système oligarchique, ayant asséché plus ou moins en amont la vie politique.

 

Dans ce monde de signes pétri de préjugés de défiances envers les autres, culte du pouvoir des chefs, tribalisme et mythe de la compétence. Ce sont les thèmes racistes, « essentialistes »*² et religieux, propre à la guerre de tous contre tous, qui dominent. Regardez-les montrer du doigt pour exclure, se complaisant dans l'écrasement du ''maillon faible'' ! La coloration émotionnelle de ce mouvement est particulière ( observez les ''Manifestations pour tous'' ''barjo-frigidesques'').

 

Un tel mouvement, composé de l'addition d’ego est construit sur la haine de l'autre, évacue forcément les perspectives d'intérêt général (qui ne laisse personne au bord de la route), se montre profondément conservateur et devient logiquement l'ultime recours du système. C'est grâce à ses symptômes, qu'il est possible de comprendre la différence avec un « Que se vayan todos ».

 

 

Le système oligarchique et le populisme dans ses pires travers semblent organiquement liés et se nourrissent l'un et l’autre. ''Le parler oligarque'', si il existe, ne serait-il pas à sa façon démagogique, complètement sophiste, empreint d'essentialisme et confus ?

 

 

*¹[Terminologie à définir, nous n'en avons ni la place ni le temps, nous nous contenterons donc de désigner les médias comme le quatrième pouvoir à côté du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.]

 

*²[Se reporter au chapitre plus bas (Éléments de discours ''essentialiste'')pour comprendre comment ce terme peut être compris ]

 

 

 

Brièvement : l’oligarchie ?

 

Nous avons déjà dit quelques mot de l'oligarchie. Nous allons commencer par un court extrait de la plateforme du PG adoptée récemment, puis étoffer un peu l'argumentaire. Ce sera le plus bref possible.

 

« Le capitalisme contemporain, financiarisé et actionnarial, entraîne une concentration extrême du pouvoir économique entre les mains d'un petit nombre de capitalistes qui s'avère incompatible avec l'intérêt général et la démocratie.

 

En effet, l’égalité des citoyens est remise en cause par le pouvoir discrétionnaire des actionnaires dans l’entreprise, par l’accumulation immense de richesses donnant à certains une influence démesurée, par l’appropriation capitaliste des médias.

 

Le capitalisme porte en lui l’oligarchie, c’est-à-dire le pouvoir d’un petit nombre sur tous les autres. »

 

Hervé Kempf dit : « En gros, l’oligarchie est constituée des 10% les plus riches. Mais ceux qui ont le vrai pouvoir, qui donnent le tempo, qui se retrouvent à Davos ou ailleurs sont les 1% ou les 0,1% les plus riches. »

 

Noël Mamère écrit : « Ce qui est en train de disparaître sous les coups de la crise, c’est leur utilité. Ils se servent sans servir, constituent une oligarchie au-dessus des citoyens, une hyperclasse, hors-sol, qui vit dans l’entre-soi, déconnectée des préoccupations de 99% de la population. »

 

Cette caste politique, qui a choisi de servir les intérêts de sa petite troupe, se recrute dans le même vivier (à sciences-Po, à l'ENA, à HEC et c.). Les convictions politiques ne comptent plus, on entre en carrière jeune et on fait son choix,dans cet entre-soi, selon les circonstances.

 

D'où l’émergence de toutes sortes de salopards professionnels, des insubmersibles qui servent sans état d'âme, au gré des alternances, Sarkosy autant que Hollande. C'est sans importance les projets de société sont devenus clairement les mêmes.

 

Cette monarchie financière obère la démocratie. Avec la majorité à l'assemblée, au Sénat, dans les régions, partoutet malgré une grande capacité de mobilisation à gauche, la caste solférinienne a fait le choix de perfectionner les projets sarkosiens.

 

L'accord de flexibilité, qui découle directement du traité européen refusé déjà en 2005 et de son durcissement au travers du traité ''merkosyen'' accepté et non renégocié par Hollande en 2012, en est une preuve.

 

« Comme si le temps politique l'emportait sur tous les autres »

a dit hollande, qui a récusé depuis les année 80 la lutte des classes (cité plusieurs fois dans les feuilleton Accords MEDEF) Voici le temps de l’État volontaire franchement entrepreneurial, dont le mot d'ordre pourrait être : Tout le pouvoir au management !

 

 

Il n'est plus possible de parler de capitulation, mais de choix assumés

 

 

 

 

Éléments de discours ''essentialiste''

 

 

Le ''TINA'' (There is not alternative), formulé par Thatcher et Reagan, contient l'idée que l'ordre établi l'est naturellement. Hors de cet ordre, point de salut ! C'est un droit naturel quasi biologique, mais qui, tutoie le divin, puisque tout vient de cet ordre-là.

 

À partir de là, toute construction politique est superflue. certains verront même du démoniaque dans le fait politique. Évidemment ne pas faire de politique, c'est toujours choisir l'ordre établi, mais chut ! Il ne faut pas y penser ! Pas en parler !

 

Il n'est donc plus de place, que pour les techniciens de cette voie naturelle et bien sûr place est faite avant tout au management.

 

Nous pourrions pour la suite citer l’inénarrable Parisot et ses ''pari-sottises''. C'est la première de la classe en sophisme, nous l'avons abondamment chahutée dans les feuilletons sur les accords du MEDEF, donc nous examinerons d'autres spécimen.

 

Il nous faut à chaque instant prendre conscience que le roi est nu et nous moquer de la bêtise du discours des oligarques.

Maintenant, histoire de se reposer place à un interlude didactique, mais nécessaire.

 

Exemple d'essentialisme avec une pincée de sophisme*³

 

Serge Dassault décomplexé et sans vergogne, lors d'une ''é-miction'' télévisée, tient des propos  décousus:

« C'est quoi des idées saines ? Ben c'est les idées qui font que ça marche. Euh, vous savez, par exemple, les idées de gauche sont des idées pas saines. Aujourd'hui, nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche qui continuent... Euh... quand je dis des idées pas saines, c'est des idées qui trompent le monde... en leur disant, en leur trompant la vérité (sic). Qu'est-ce que c'est que la vérité ? La vérité, c'est la vie. Et la vie, c'est ce qui marche... »

Ben toi, t'as l'ivresse et pas l'alcool, hips ! C'est bêta ! Tu marches pas très droit dans ta tête d'oligarque.

 

Tout décousu que sont ces propos, il   profère des sophismes. Ils sont bancals et pas aboutis, mais ce sont des sophismes quand même. C'est la pente la plus facile et la plus naturelle pour un cortex, qui fonctionne en roue libre. « Une idée saine » =« une idée qui marche » [vous noterez qu'il n'est pas défini ce qui fait une idée saine.]. « Les idées de gauche » =« pas saines » [rien n'est démontré]. Donc « les idées de gauches » =ne marchent pas, c'est ce qu'il aurait dû dire pour que son sophisme soit mieux abouti.

 

 

Mais sur ce coup, hips ! Il s'est emmêlé dans les signifiants : et au lieu de dire : ''ne marchent pas'', il dit : « des idées de gauche qui continuent... Euh.... ». Et cela parce qu'il a introduit : « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche » . Il a dû bricoler en embrayant sur « des idées pas saines » = « qui trompent ». « vérité » =« la vie = « idée qui marche ». Ce qui sous entend que les idées de gauche = pas vérité = marche pas = pas la vie, ce qu'il ne dit pas explicitement. Bref, on assiste à un carambolage de sophisme, qui rend son discours filandreux et peu crédible sans avoir besoin de réfléchir. Merci Dassault, tu es un homme reposant avec ton sens du comique involontaire.

 


 


 

Jean-Louis Gombeaud, éditorialiste à Europe 1 (Lagardère) et au Figaro (Dassault) méprisant. La démocratie c'est seulement quand ça les arrange.. Le référendum de mai 2005, c'est de la confiture donné à des cochons béotiens de Français (Le Figaro, 04/04/2005) :

« Fallait-il vraiment demander aux Français de donner leur point de vue sur l'économie de marché ? [...] A quand un référendum sur le bien-fondé de la gravitation universelle ? ».  

Le marché (a) = gravitation (b). La gravitation (b) = loi naturel (c) seule cette proposition est juste et démontrable, . Donc marché (a) = loi naturel (c). Le raisonnement de Jean-Louis Gombeaud est fondé sur un sophisme. Nous ne reviendrons plus sur le fonctionnement global des sophismes. Ce sont des insultes à l'intelligence et une marque de mépris, en direction de ceux à qui ils sont destinés, afin de les enfumer.


 


 

Alain Minc, hyper pragmatique et ''essentialiste'' vis -à-vis du marché, comme un bon paysan français, vis-à-vis de la terre et de la météo, c'est son côté ''peuple''. C'est aussi un adepte du sophisme (Le Débat, mai 1995) :

« Je ne sais pas si les marchés pensent juste, mais je sais qu'on ne peut pas penser contre les marchés. Je suis comme un paysan qui n'aime pas la grêle mais qui vit avec [...]. Il faut le savoir, et à partir de là, agir comme s'il s'agissait d'un phénomène météorologique ». Ça a la forme d'un bon raisonnement, on voit que ça cloche, mais ce n'est qu'en examinant le contenu, qu'il est possible de se déprendre.


 

*³[ Ce n'est pas un cours sur le sujet, juste une prise de vue qui se voudrait plaisante ]

 

 

 

''Parler oligarque'' sans vergogne


 

Claire Chazal, journaliste TF1, antisociale et égoïste naturellement affligée d'un salaire de plus 22 000 euros par mois, ce il y a 10 ans, en interrogeant Bernard Kouchner, elle martèle des énormités :

« Puisque vous avez parlé de protection sociale, est-ce que vous n'êtes pas d'accord pour dire qu'il y a des privilèges que la France ne peut plus se permettre ? ». Vous devinez de quels privilèges, il s'agissait.

 

 

 

Dialogue intime, Nicolas Sarkozy/Arlette Chabot, sur France2, sur 1er décembre 2006. Nicolas Sarkozy rêve sans doute de défilés militaires, qui faisait ses délices d'enfant :

 

« J'ai envie de bouger les choses. Je crois en l'ordre, mais je n'accepte l'ordre que s'il est en mouvement. J'aime ces deux choses : le mouvement et l'ordre. La France ne peut pas rester immobile, et je veux porter ce changement ».

 

Attention, Sarkosy va se démarquer un peu de Ségolène. Arlette Chabot poursuit: « Vous êtes pour l'ordre juste ? » - N.S. :

« Non, car l'ordre juste, c'est juste de l'ordre. Or l'ordre, s'il n'est pas en mouvement, alors il stérilise des injustices. »

 

Aïe ! Il s'est un peu planté, mais il se rattrape et avec même des accents ''mitterandiens'' :

 

« Et je veux être celui qui démontre qu'on peut faire reculer les injustices en France, que tout peut devenir possible. C'est la rupture tranquille. » Et la bouillabaisse au coin du feu pour les faux cul.

 

 


 

Philippe Manière, ancien rédacteur en chef du journal Le point, un martien qui croit ce qu'il dit ou un salaud selon Sartre ("Les vertus de l'inégalité", journal Le point, 07/01/1955) : « L'inégalité des revenus, dans une certaine mesure, est un facteur de l'enrichissement des plus pauvres et du progrès social. » Bien non ! Plus il y a de riches (la France est la nation européenne où habite le plus grand nombre de millionnaires en euros) plus il y a de pauvres (9 millions de pauvres selon les chiffres de 2010) et plus l'écart se creuse entre les deux et tout cela est démontré et démontrable.

 

 

Un aveux ''essentialistes'' de Jean-Marc Sylvestre (à VSD, 20/01/2005) Le meilleur des mondes créé par les soins du Grand Oligarque.  :

« Le libéralisme n'est pas une construction intellectuelle comme le marxisme : le monde a été créé ainsi. [...] C'est le meilleur système. La guerre économique fait moins de victimes que les guerres militaires ou religieuses. Le libéralisme est inscrit dans la nature humaine, parfois violente et injuste. »

 

Guerres religieuses ? Tu ne serait pas un peu blasphémateur sur les bords ? Sylvestre t'aurais pas oublié un détail. Par hasard, la guerre par les armes, religieuse ou pas, ça ne serait pas la continuité de l'économie politique libérale par d'autres moyens. Ça fait un paquet de mort tout ça ! Ho !mais c'est normale... C'est «  inscrit dans la nature humaine ! ». J'espère au moins que c'est Dieu qui te l'a dit ?

 

 

Pour Olivier Mazerolle, alors directeur de l'information de RTL, la révolution française, une catastrophe naturelle nationale. Vite plus de précarité et nos athlètes grimperont aux rideaux. (À propos des mauvais résultats des athlètes français lors des JO, France2, 26/02/1994) : « Les Français ne sont pas sportifs parce que nous avons l'habitude de l’État-providence. » Un désastre !

 

 

 

Nous arrêterons là les frais. Je vous propose de faire attention à ce qui se dit et écrivez une anthologie de la sottise émolliente et de la violence symbolique du ''parler oligarque''. Ça peut être un bon antidote à l'abrutissement programmé, au temps libre de cerveau vendu à notre insu. Jacques Séguéla, Le Nouvel Observateur, le 18/11/1999, disait encore : « La pub est le sponsor de la démocratie. Elle finance le pluralisme des médias. » C'est dire dans quel état ils ont mis la démocratie et la nature du pluralisme en question. Nicolas Sarkozy (cité par Le Canard Enchaîné, 18/05/05) pouvait ajouté : « J'ai tous les patrons de presse avec moi. » C'est dire.

 

 

 

L'oligarchie et les ''solfériniens''


 

Selon les chiffres cités par Le Plan B n°4, octobre 2006 (Enquête réalisée sur 8 400 des 50 000 nouveaux adhérents du parti socialiste).

Le pourcentage d'ouvriers parmi les nouveaux adhérents du PS (pourtant des adhésion qu' à 20 euros !) : 2,8%.

Pourcentage de cadres et professions intellectuelles supérieures : 50,5%.

Pourcentage respectif de ces deux catégories dans la population active : 25,5% et 13,1% (selon les mêmes sources).


 

Ces chiffres ne sont guère différents du panel sociologique que l'on retrouve à l'Assemblée Nationale.

 

Les ouvriers et employés, qui représentent pourtant plus de la moitié de la population active, sont représenté par seulement :2,6 % des députés.

 

Et il ne s'y trouve qu'un seul député ouvrier sur 577, en l'occurrence , il s'agit de Patrice Carvalho, appartenant au Front de gauche. Ce qui porte le pourcentage d'ouvriers à 0,2% (pour 25% de la population).

 

Nous avons vu plus bien haut l'entre-soi et le recrutement de la caste politique, dont le fonctionnement et les choix ne sont plus ceux des électeurs.

 

Ce qui alimente le plus grand parti : celui des abstentionnistes.

 

En Europe, le camp des solfériniens a pris position avec Merkel contre SYRISA en Grèce et contre le candidat alternatif à Chypre. Moscovici a salué la victoire de la droite dans ce pays. Nous avons vu les euro-technocrates débouler en Grèce et en Italie.

 

L'appui aux politique d'austérité par des gouvernements non élus et des sociaux-libéraux siégeant avec l'extrême droite à l'Assemblée.

 

La connivence entre Wœrth et Cahusac ne nous étonnera plus.

La modération des propos de Marine Le Pen au début de l'affaire Cahusac et la compassion générale de la droite pour ce dernier non plus.

 

Le contraste avec la charge violente solférinienne, en phase avec la mauvaise foi de l'ensemble des ''Alternants bipartistes'', à l'encontre des nôtres et en particulier contre Mélenchon, ne peut plus nous étonner.

 

 

Les solfériniens et leur ''parler oligarque''

 

Mélenchon s’échappe «vers les sommets de la démagogie et du populisme», « Mélenchon est devenu le pyromane de la gauche française » selon Luc Carvounas. Si nous examinons la politique solférinienne, tout le monde comprendra qui sont les pyromanes de la gauche en France et en Europe. La démagogie n'est pas du côté du PG et de l'autre gauche obligés de ramer à contre-courant de la pensée unique.

 

Les attaques ont culminé avec les phrases du genre : «  C'est un vocabulaire des années 30 que l'on ne pensait plus entendre de la bouche d'un républicain et encore moins d'un dirigeant de gauche ». Harlem Désir, par son propos identifie son adversaire comme fasciste. Pour un homme de gauche,  se faire traiter de fasciste sans raison, c'est rude. C'est une calomnie.

 

Qu'était-il reproché à JLM ? Une phrase de François Delapierre : « Dans ces 17 salopards, il y a un Français, il a un nom, il a une adresse, il s'appelle Pierre Moscovici et il est membre du Parti socialiste. » Il s'agissait des eurocrates, dont "17 salopards" de l'Eurogroupe, qui ont choisi de taxer les épargnants chypriotes et de plonger le pays dans le gouffre dans le seul intérêt de la ''Merkhollandie''.

 

Mettre des gens sur la paille sans respecter la moindre règle démocratique, c'est pour parler ''clair et peuple'' appeler un chat un chat et un salopard un salopard. Les gens en voyant, ce qui se passe à Chypre, le comprennent. De plus, François Delapierre a argumenté et grâce au tapage fait autour de son ''parler cru et dru'', il a pu s'en expliquer dans certains médias.

 

Par contre qualifier un ministre de salopard, c'est inacceptable car un ministre n'est jamais un salopard. Cette caste est au-dessus du commun des mortels.

 

Nous n'idolâtrons pas pour autant le ''parler peuple'' ni le peuple en-soi, avec lequel les personnes importantes se contentent de communiquer. La langue française, par sa codification est aussi objectivement un outil de domination et de pouvoir. Nous savons à quel point la maîtrise de la langue ouvre les portes du pouvoir.

 

 

Déconsidérer les usages populaires de la langue , c'est tenir ''naturellement'' à distance le peuple. L'homme de la rue se sent légitimement dépossédé par les personnes importantes qui cherchent à l'enfumer avec leurs mots et le poids de leur violence symbolique.

 

 

Alors, si il sent qu'on lui raconte des ''craques'', sa réponse claque : « Salopard ! Et la main invisible! Dans ta gueule de bourge ? ». Ce ''parler peuple'' , dans le contexte développé plus haut est légitime et fait sens.

 

 

Les solfériniens prennent peur ils essaient de diviser la gauche et de tromper leurs adhérents. Nous constatons qu'ils ont de sérieux relais dans les médias et qu'ils frappent en synergie avec la droite. Frigide B, ''la BB grilla'', veut même pourrir la marche du 5 mai.

 

 

La charge continue. JLM est traité d'antisémite pour avoir dénoncé le « comportement irresponsable » de M. Moscovici, « quelqu'un qui ne pense plus en français mais dans la langue de la finance internationale ». Pour trouver de l'antisémitisme dans cette phrase, cela demande de considérer que la finance est au mains des juifs. Qui est antisémite en l’occurrence ? Et pourquoi défendre la finance ?

 

Nous avons déjà rencontré ce type d'argument, qui s'apparente au sophisme chez BHL. Critiquer les USA devenait de l'antisémitisme.

 

 

Le ''ne pense plus en Français'' renvoie au fait qu'être Français est de l'ordre de la construction politique depuis 1789 et que les idéaux de la Républiques sont piétinés.

 

L'insulte prend de l'ampleur. JLM est qualifié de ''purificateur éthique''. Ce qui fait référence à la purification ethnique et le stigmatise comme un nazi. Il faut avoir lu ''Libération'', le ''Monde'' et le ''Nouvel Obs'' pour comprendre toute la charge haineuse. Il faut avoir vu les photos et les illustrations choisies. Il y a aussi l'histoire ridicule du balai. La SFIO et Ségolène Royal étaient-elles sérieusement des suppôts du fascisme ?

 

 

L'insulte et sa violence est gravissime. Ce type d'insulte Alexis Corbière et le PG l'avait déjà essuyé de la part de Julien Dray, mais en étant identifiés aux staliniens des années 30 en Allemagne et qui auraient tracé le chemin au nazisme (voir le blog d’Alexis Corbière).

 

 

En politique, traiter son adversaire d'antisémite est la pire des insultes. Le traiter de nazi ou lui faire un procès d'intention, en affirmant que ses méthodes sont staliniennes et qu'il fait le jeu de l'extrême droite, n'est pas mieux. Notre camp a eu droit à tout ça.  

 

Comment qualifier le langage qui nous a été tenu ?

 

Nous, nous allons nous contenter de présenter des citations de solfériniens en rapport avec la logomachie libérale.

 

 

 

 

Morgue du ''parler oligarque'' chez les solfériniens

 

 

 

Lionel Jospin, un insensé, qui a perdu sa boussole à l' Université d'été du Parti socialiste, en août 1998 . Il disait :

« Le capitalisme est une force qui va, mais qui ne sait pas où elle va. Nous voulons assigner à cette force un sens, c'est-à-dire à la fois une signification et une direction ».

En 2002, le capitalisme va sans lui et lui s'en va. Hollande, en 2012, reprend le flambeau et cherchera à donner du sens à la rigueur.

 

 

Re-Lionel Jospin relapse au sommet de Florence et rencontre de TINA (en novembre 1999 cité par Michel Barrillon dans Attac, encore un effort pour réguler la mondialisation ?!, Climats, 2001) L. Jospin : « Le révolutionnarisme est derrière nous. Il n'y a pas de modèle alternatif [...]. Il faut pousser la logique de la globalisation jusqu'au bout. » Glurps ! Je comprends que son programme n'ait pas été socialiste et qu'il ne voulût point que l’État puisse pour les faibles.

 

 

Michel Rocard,( Newsweek, 16 juin 1997) en avance sur tout le monde, il ne supportait déjà pas le programme commun dans les années 70 : « Notre projet historique est de promouvoir la libre entreprise. Mais ce n'est pas facile, parce que nous devons faire ça avec un peuple qui n'a pas de culture économique. » Ce peuple, une plaie ! Voir la citation de Jean-Louis Gombeaud plus haut.


 

 

 

Conclusion

 

Nous n'avons pas épuisé le sujet, juste les lecteurs... Nous aurions pu puiser dans le langage de la pub, dans celui du management etc. Mettre en parallèle les discours des diverses Ministres de l'Intérieur et c.

 

Le ''parler oligarque'' existe-t-il de façon autonome ? Je n'en sais rien. Le principal, c'est que vous soyez attentif aux messages et propagandes qui nous submergent en permanence.

 

Vous l'avez compris l'oligarchie cultive les passerelles entre le privé et le public, entre la sphère économique et politique.  A-t-elle réussi à construire une passerelle langagière commune ? Certaines citations le laissent penser.

 

Les tendances libérales-autoritaires de ce gouvernement deviennent plus visibles. Le lien entre l’État entrepreneurial et les intérêts privés crève aujourd'hui les yeux

 

 

Le combat est encore long, car lutter contre libéralisme et l'oligarchie, c'est inévitablement s'opposer à l'appareil solférinien. Nous avons vu que le PS n'a pas capitulé. Le PS adhère aux valeurs portées par l'alternance et le bipartisme. Solférino a assimilé le pire de la Vème République.

 

 

Des militants, actifs ou pas, qui ont investi leur espoir, notamment dans le PS, ne peuvent encore différencier l'étiquette et le contenu politique et ont tendance à réagir comme des supporters dans un stade. Ils sont encore anesthésiés par la propagande. C'est une bataille culturelle, une bataille des mots et des concepts.

 

Ne pas les froisser pour les aiguillonner dans le bon chemin, c'est une illusion fatale ! Le chemin hors des sentiers de la gauche, Hollande et les siens l'ont avalisé depuis des décennies (Lire « En quête de gauche » de J-L Mélenchon

 


 

Les « quand même, ils font des efforts du côté sociétal, on ne peut pas dire qu'ils ne sont pas de gauche », prennent appuis soit sur de graves erreurs d'analyse, soit sur des calculs politiciens pour les municipales.

 

 

Nous (Front de Gauche) n'avons peut-être pas su garder le cap des présidentielles,pendant les législatives. Nous l'avons payé très cher et continuons, jusqu'à maintenant, de le payer cher. Sur les points de diffusions, les gens nous amalgament encore à la majorité politique.

 

 

 

Notre horizon, tout du moins dans le cadre du calendrier électoral, ce sont les Européennes et la lutte contre les politiques austéritaires. C'est la mère des combats électoraux et extra-électoraux pour 2014 !Si nous ne le comprenons pas, nous serons balayés et inutiles à nos concitoyens. Nos projets émancipateurs renvoyés aux calendes grecques et l'oligarchie restera en place.  

 

 

Bon courage !

 

Bon premier mai !

 

Bonne marche citoyenne du 5 mai !

 

Théo DUCHON.

 

Tag(s) : #Tribune, #fascisme
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